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Définition :

Le taux standardisé d’admission chez les moins de 65 ans en affection de longue durée (ALD) pour cancer de la trachée, des bronches et du poumon est le taux que l'on observerait dans le territoire étudié s'il avait la même structure par âge que la population de référence, population France entière (hors Mayotte) au recensement 2018.
L’indicateur est calculé sur trois années. Le taux a une dimension annuelle, l’année figurant dans le tableau étant l’année centrale de la période triennale utilisée pour le calcul.
Les données sont issues des trois principaux régimes d’assurance maladie (régime général, régime agricole et régime des professions indépendantes).

Unité :

Pour 100 000

Précisions :

Les admissions en ALD pour cancer de la trachée, des bronches et du poumon correspondent au code ALD n°30 et aux codes CIM10 = C33-C34.

Le dispositif des affections de longue durée (ALD) permet l’exonération du ticket modérateur pour des soins associés à certaines maladies chroniques nécessitant un traitement prolongé et une thérapeutique coûteuse. En savoir plus sur le dispositif des ALD.

En savoir plus sur les populations utilisées pour le calcul des taux et indices comparatifs et sur les données provisoires.

Libellé(s) :

Hommes
Femmes
Ensemble

Période(s) régions :

2017-2019, 2018-2020, 2019-2021

Période(s) départements :

2017-2019, 2018-2020, 2019-2021

Période(s) territoires de démocratie sanitaire :

2017-2019, 2018-2020, 2019-2021

Méthode de calcul :



Où :

13 : le nombre de classes d'âge considérées

Les classes d'âge prises en compte sont les suivantes : Moins de 5 ans, 5-9 ans, ..., 60-64 ans, soit un total de 14 classes d'âge.

i : étendue de la classe d’âge considérée

Pi : part de la classe d’âge i dans la population de référence (population de la classe d'âge i / population de moins de 65 ans)

Ai : nombre annuel moyen d’admissions en ALD de la classe d’âge i

Ni : population moyenne de la classe d’âge i

Quel que soit le territoire étudié, la population de référence est la population française (hors Mayotte) au recensement de 2018, deux sexes.

Sources :

Cnam, CCMSA, Insee - Exploitation Fnors

Date de mise à disposition des données par le producteur :
Cnam - février 2023
CCMSA - mars 2023
Insee - juin 2022

Date de dernière mise à jour : juin 2023

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Libellé(s)
Sélection Géographique
Décimales
Période
/
Période
/
Ensemble2017-20192018-20202019-2021
France entière (hors Mayotte) 25,2 (ns) 24,4 (ns) 23,7 (ns)
France hexagonale 25,6 (ns) 24,8 (ns) 24,1 (ns)
Auvergne - Rhône-Alpes 23,3 (-) 22,4 (-) 21,9 (-)
Bourgogne - Franche-Comté 25,0 (ns) 24,6 (ns) 23,9 (ns)
Bretagne 26,2 (ns) 25,5 (ns) 25,3 (+)
Centre-Val de Loire 26,7 (ns) 25,8 (ns) 24,8 (ns)
Corse 31,6 (+) 31,0 (+) 28,9 (+)
Grand Est 27,1 (+) 26,5 (+) 25,6 (+)
Guadeloupe 7,9 (-) 8,1 (-) 8,1 (-)
Guyane 8,2 (-) 8,3 (-) 8,5 (-)
Hauts-de-France 28,7 (+) 27,2 (+) 26,6 (+)
Île-de-France 20,8 (-) 20,0 (-) 19,2 (-)
Martinique 9,8 (-) 9,9 (-) 9,6 (-)
Normandie 27,4 (+) 26,2 (+) 26,1 (+)
Nouvelle-Aquitaine 28,5 (+) 28,1 (+) 27,5 (+)
Occitanie 28,4 (+) 28,0 (+) 27,6 (+)
Pays de la Loire 25,4 (ns) 24,1 (ns) 23,4 (ns)
Provence-Alpes-Côte d'Azur 25,4 (ns) 24,6 (ns) 23,1 (-)
Réunion 13,2 (-) 12,6 (-) 12,6 (-)
Légende (s)
France entière :France hexagonale + DOM (hors Mayotte).
(+) : valeur significativement supérieure à la valeur de référence
(-) : valeur significativement inférieure à la valeur de référence
(ns) : pas de différence significative avec la valeur de référence
(nv) : non valide
(*) : données agrégées
(!) : à interpréter avec précaution
(e) : données estimées
(▲) : hausse significative
(=) : évolution non significative
(▼) : baisse significative
(1) : écart non significatif
(2) : écart significatif
(3) : significativité indéterminée
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Période
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(Février 2016)

Les cancers du poumon sont presque exclusivement des carcinomes. Ces tumeurs se forment à partir de l’épithélium de la trachée, des bronches ou des poumons. Elles se répartissent histologiquement en carcinomes à petites cellules dans 15 % des cas (forme très maligne avec un temps de doublement rapide de la tumeur) et en carcinomes non à petites cellules dans 85 % des cas. Dans ce dernier groupe, le carcinome épidermoïde et l’adénocarcinome sont les deux types histologiques les plus fréquents [1].

En France hexagonale, selon les projections de 2015*, le nombre annuel de nouveaux cas de cancers du poumon est estimé à 45 222, dont 67,2 % surviennent chez l’homme. Ce cancer représente 11,8 % de l’ensemble des nouveaux cancers** et se situe, par sa fréquence, au 2e rang chez l’homme après le cancer de la prostate et 3e rang chez la femme après les cancers du sein et du côlon-rectum. Les taux annuels d’incidence standardisés (sur la population mondiale) du cancer du poumon sont de 52,6 pour 100 000 personnes chez l’homme et de 23,4 chez la femme [2].
Quel que soit l’âge, le taux d’incidence du cancer du poumon est plus élevé chez l’homme que chez la femme (avec un rapport homme/femme de 1,5 à 4 selon les classes d’âge).
Le taux d’incidence spécifique par classes d’âge augmente fortement chez l’homme à partir de 45-49 ans. En 2012, le pic du taux d’incidence est atteint chez les hommes de 70 à 74 ans, avec un taux spécifique de 355,9 pour 100 000 et chez les femmes de 75 à 79 ans, avec un taux spécifique de 90,6 pour 100 000 [3].
L’âge médian au diagnostic en 2012 est estimé à 66 ans chez l’homme et à 65 ans chez la femme (65 ans et respectivement 64 ans en 2005) [4].
Le nombre de personnes, de 15 ans et plus, en vie en 2008 et ayant eu un diagnostic de cancer du poumon est estimé à près de 79 500 (dont 76 % d’hommes) [5].

Le cancer du poumon est un cancer de mauvais pronostic, qui est lié au caractère souvent tardif du diagnostic à un stade trop avancé de la maladie ne permettant pas de traitement chirurgical à visée curative. En France, la survie nette standardisée pour l’âge (standard ICSS) à 5 ans et celle à 10 ans des patients diagnostiqués d’un cancer du poumon sont respectivement de 17 % (sur la période de diagnostic 2005-2010) et 10 % (sur la période de diagnostic 1999-2004). Cette survie est légèrement supérieure chez la femme que chez l’homme (20 % versus 16 % à 5 ans et 14 % versus 9 % à 10 ans) [6].

Avec 30 222 décès en 2011 (dont 75 % chez l’homme), le cancer du poumon constitue, pour les deux sexes confondus, la première cause de décès par cancer en France [A]. Il représente 19,5 % de l’ensemble des décès par cancer. Chez l’homme, le cancer du poumon est la première cause de décès (25 % de l’ensemble des décès par cancer masculin), et la deuxième chez la femme, après le cancer du sein et juste devant le cancer colorectal. Le taux de mortalité standardisé (sur la population française de 2006) par cancer du poumon est de 75,4 décès pour 100 000 hommes et de 19,8 pour 100 000 femmes en 2009-2011 [A].


En 2013, près de 29 300 admissions en affection de longue durée pour cancer du poumon (69,1 % d'hommes) ont été prononcées pour des personnes relevant des trois principaux régimes de sécurité sociale. [B]

Chez l’homme, l’incidence de ce cancer est quasiment stable depuis 1980. En effet, le taux d’incidence (standardisé monde) augmente de 0,1 % par an entre 1980 et 2012. Une tendance à la baisse est constatée depuis 2005 (en moyenne -0,3 % par an).
Chez la femme, l’incidence de ce cancer est en forte augmentation depuis 1980. Le taux d’incidence standardisé croît de 5,3 % par an entre 1980 et 2012.
Le risque d’être atteint de ce cancer entre 0 et 74 ans varie peu chez l’homme selon la cohorte de naissance, contrairement à ce que l’on observe chez la femme, pour laquelle ce risque augmente de façon constante passant de 0,49 % pour les cohortes nées en 1920 à 2,51 % pour celles nées en 1950.
Chez l’homme, la mortalité a globalement diminué entre 1980 et 2012, avec une accentuation de cette diminution entre 2005 et 2012. Chez la femme, la mortalité augmente de façon assez semblable à l’incidence de 3,7 % par an en moyenne entre 1980 et 2012, avec une majoration sur la période récente, pour laquelle on constate une augmentation annuelle moyenne de la mortalité de 4,6 % entre 2005 et 2012. Le risque de décéder de ce cancer entre 0 et 74 ans diminue chez l’homme à partir de la cohorte 1930, alors qu’il augmente de façon importante chez la femme notamment pour les cohortes les plus récentes [3].

En Europe, chez l’homme, les taux d’incidence (standardisés à la population européenne) les plus élevés sont observés dans les pays d'Europe centrale et de l'Est (en particulier en Hongrie), et les plus faibles en Europe du Nord (particulièrement en Suède). Chez la femme, les taux les plus élevés sont observés en Europe du Nord, et les plus faibles dans les pays d'Europe centrale et de l'Est.
La France présente des taux d’incidence plus élevés que la moyenne de l’Union européenne : elle se situe au 13e rang (sur 40 pays d’Europe) chez les hommes comme chez les femmes [7].

Le diagnostic par examen clinique et par imagerie (radiographie du thorax et tomodensitométrie) est confirmé par l’examen anatomo-pathologique de prélèvements tissulaires, réalisées le plus souvent lors d’une fibroscopie bronchique. Pour les cancers à petites cellules localisés, le traitement repose sur une radio-chimiothérapie habituellement associée à une irradiation prophylactique cérébrale. Pour les cancers non à petites cellules, la chirurgie représente le traitement de référence. Elle peut être associée à une chimiothérapie ou une radiothérapie. En cas de stades avancés, le traitement repose sur une chimiothérapie éventuellement associée à une radiothérapie [1].

En 2014, 94 155 personnes (dont près de 70 % d’hommes) ont eu une hospitalisation en lien avec les cancers trachée, bronche et poumon dans les établissements de santé MCO en France (hors radiothérapie dans le secteur privé libéral) [4].

Le tabac représente le principal facteur de risque du cancer du poumon. Selon le centre international de recherche sur le cancer (Circ), il est responsable d’environ 80 % des décès chez l’homme et de 70 % chez la femme. L’exposition passive à la fumée est également reconnue comme responsable d’une augmentation du risque de cancer du poumon chez les non-fumeurs.
Certains cancers du poumon sont liés à une exposition antérieure (professionnelle, environnementale…) à des produits toxiques : amiante, arsenic, nickel, cobalt, chrome, radon… Le cancer du poumon arrive très largement en tête des cancers professionnels attribuables à l'amiante, avec 1 328 à 3 709 nouveaux cas estimés (dont seulement 56 à 81 chez des femmes) et 1 004 à 2 805 décès en 2012 (dont 43 à 62 chez des femmes), selon les deux scénarios retenus par des chercheurs de l'InVS [8].

Le plan cancer 2014-2019 a inscrit, dans l’objectif 10, le Programme national de réduction du tabagisme dont les quatre grands principes sont : dissuader l'entrée dans le tabagisme pour éviter que celui-ci ne touche les enfants et ne s'installe chez les jeunes, faciliter son arrêt, mener une politique des prix cohérente avec l'objectif de santé publique, et associer les buralistes à cette démarche [9].

* L’hypothèse d’une poursuite de la tendance observée récemment a été retenue aussi bien chez l’homme que chez la femme.
** L’estimation du nombre total de cas de cancers incidents est obtenue en faisant la somme des estimations par localisation, à laquelle sont ajoutées les estimations pour les localisations "hémopathies malignes" et "autres cancers" [2].


Références bibliographiques :
[1] Haute autorité de santé (France), Institut national du cancer (France). Guide du parcours de soins – Tumeur maligne, affection maligne du tissu lymphatique ou hématopoïétique : cancers broncho-pulmonaires. Saint-Denis : HAS ; 2013.
Disponible sur : http://www.has-sante.fr/portail/upload/docs/application/pdf/2013-10/guide_k_bronchopulmonaires_finalweb__091013.pdf. Consulté le 23 juillet 2015.
[2] Leone N, Voirin N, Roche L, Binder-Foucard F, Woronoff AS, Delafosse P, Remontet L, Bossard N, Uhry Z. Projection de l’incidence et de la mortalité par cancer en France métropolitaine en 2015. Saint-Maurice : Institut de veille sanitaire ; 2015. Disponible sur : http://www.invs.sante.fr/Publications-et-outils/Rapports-et-syntheses/Maladies-chroniques-et-traumatismes/2015/Projection-de-l-incidence-et-de-la-mortalite-par-cancer-en-France-metropolitaine-en-2015. Consulté le 3 décembre 2015.
[3] Binder-Foucard F, Belot A, Delafosse P, Remontet L, Woronoff A-S, Bossard N. Estimation nationale de l’incidence et de la mortalité par cancer en France entre 1980 et 2012. Partie 1 - Tumeurs solides. Saint-Maurice : Institut de veille sanitaire ; 2013.
Disponible sur : http://opac.invs.sante.fr/index.php?lvl=notice_display&id=11619. Consulté le 25 août 2015.
[4] Institut national du cancer (France). Les cancers en France en 2015. Collection Etat des lieux et des connaissances. Boulogne-Billancourt : INCa mars 2016. A paraître.
[5] Colonna M. Estimation de la prévalence (partielle et totale) du cancer en France
Métropolitaine chez les 15 ans et plus en 2008. Étude à partir des registres de cancers Francim. Programme partenarial Francim/HCL/InVS/INCa. Disponible sur http://www.e-cancer.fr/Expertises-et-publications/Catalogue-des-publications/Estimation-de-la-prevalence-partielle-et-totale-du-cancer-en-France-metropolitaine-chez-les-15-ans-et-plus-en-2008. Consulté le 27 août 2015.

[6] Bony A, Uhry Z, Remontet L, Guizard AV, Voirin N, Monnereau A, Bouvier AM, Colonna M, Bossard N, Woronoff AS, Grosclaude P. Survie des personnes atteintes de cancer en France, 1989-2013. Étude à partir des registres des cancers du réseau Francim. Partie 1 – Tumeurs solides – Programme partenarial Francim/HCL/InVS/INCa. Février 2016. Disponible sur e-cancer et le site de l’InVS.
[7] Ferlay J, Steliearova-Foucher E, Lortet-Tieulent J, Rosso S, Coebergh JWW, Comber H, Forman D, Bray F. Cancer incidence and mortality patterns in Europe. Estimates for 40 countries in 2012. European Journal of Cancer (2013) vol. 49, 1374-1403.
[8] Pairon JC. Éditorial. Amiante et effets sur la santé : une thématique toujours d’actualité. Bull Epidémiol Hebd. 2015;(3-4);26-8. http://www.invs.sante.fr/beh/2015/3-4/2015_3-4_0.html
[9] Plan cancer 2014-2019 : guérir et prévenir les cancers: donnons les mêmes chances à tous, partout en France. Boulogne-Billancourt : INCa ; 2014.

Références des données présentées :
[A] Institut national de la santé et de la recherche médicale Inserm, service commun d'information sur les causes de décès CépiDc (France). Base SCORE-Santé, Fédération nationale des observatoires régionaux de la santé, 2015.
[B] Caisse nationale d'assurance maladie des travailleurs salariés (France), Caisse centrale de la Mutualité sociale agricole (France), Caisse nationale du Régime social des indépendants (France). Base SCORE-Santé, Fédération nationale des observatoires régionaux de la santé, 2015.


Mise à jour : ORS Bretagne
Remerciements au Département Observation Veille et Evaluation du Pôle santé publique et soins de l’INCa.

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